zone à défendre
diplôme ENSA Toulouse
Grève sur la Garonne, sa position dans la ville lui confère le rôle d’hôpital des plus démunis pendant près de 6 siècles; l’hôpital La Grave s’inscrit, encore aujourd’hui, dans cette tradition, avec un projet de médecine sociale et humanitaire. Depuis janvier 2017, des familles sans-abris sont hébergées dans le pavillon Nanta, ancien pavillon de dermatologie, vacant depuis 2015. Le CHU, endetté, est décidé à se séparer de l’ancien centre anti-cancereux de la ville (ICR), dans lequel se trouve la Cité de la Santé aujourd’hui. L’ICR sera bientôt rasé pour laisser place à un complexe immobilier de grande ampleur. En parallèle de ce projet, la mairie de Toulouse a obtenu une convention de gestion des espaces verts de la Grave qui s’inscrit dans le projet Grand Parc Garonne de Toulouse Métropole, mais aussi un bail emphytéotique pour la gestion du dôme de la Chapelle St Joseph. À terme l’ambition de la mairie est de faire de ce lieu «La cité des arts de la Grave». Une ambition qui va de paire avec la volonté des hôpitaux de Toulouse de se séparer de son patrimoine immobilier en centre ville. Une intention qui passe par de nouveaux aménagements du lieu, appuyés par des diagnostics techniques qui prévoient la démolition de tous les bâtiments non-classés dans l’enceinte de la Grave. C’est en allant à la rencontre des soignants, habitants, acteurs et associations de quartier que l’idée d’organiser un événement s’est imposée comme point de départ à une réflexion sur le devenir de l’hôpital la Grave. Quel avenir pour la Grave? rassemble un nombre inattendu de personnes autour des questions qui animent les débats au sujet du devenir de l’hôpital. Le but de cette journée est de faire partager une enquête aux curieux à travers une déambulation commentée sur le site, et d’ouvrir le débat afin de construire ce qui deviendra un contre-projet.
article disponible dans PL166 sur https://planlibre.eu
Toulouse (31)
2018